C'est nous. Nous sommes entrés dans l'aire de l'exigence, et qu'on le veuille ou non, et nous sommes ses nouveaux esclaves. Vie perso, vie pro, tout y passe. Et on ne se passe rien. La cadence ne va que s'accélérant, les outils mènent le pas, et nous, on suit le rythme.
Ne pas répondre à un mail pro dans les 4 heures top chrono relève de l'inconscience, voire de l'hérésie. Ne pas répondre à un mail perso dans les 24h top chrono relève de l'affront, voire de la déclaration de guerre. L'oubli est une faiblesse devenue inadmissible dès sa première récidive. La paresse n'est plus de ce monde, paix à son âme, et ne subsiste plus que dans nos rêves les plus fous. L'apparence physique et l'apparence en générale, même celle du miroir n'est pas en reste. Etre un parent et conjoint parfait relève de l'exigence banale quotidienne, mais tous les jours grimpe inlassablement au niveau de l'inaccessible étoile de Brel. En 24h, nous accomplissons souvent ce que nos parents faisaient en une semaine, finger in ze nose. Nos enfants grandissent dans cette course, et je n'ose imaginer quelle sera la cadence que leur génération s'imposera.
En attendant, moi je vous dit, profitons encore d'emprunter la file stationnaire droite de l'escalator de temps à autre, c'est bien la seule petite folie que nous pouvons nous accorder ... tant que notre conscience fera la morte ;)